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    La drogue
         

     

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    Les drogues dans l'histoire: rien de nouveau sous le soleil!


    L'ingestion de drogues dites psychotropes est un phénom³ne très répandudans notre civilisation moderne. Ce phénom³ne n'est pas nouveau. Demultiples témoignages prouvent que cette pratique existe depuisl'Antiquité, sous diverses formes et dans les cultures les plus diverses.
    En Occident, jusque dans les années 60, l'ingestion de certaines droguesétait réservé aux milieux plutôt marginaux.
    Le plus ancien témoignage concernant les drogues dites hallucinog³nesremonte à 2737 av. J.-C. L'empereur chinois Shen Nang montre son grandsavoir sur le cannabis et ses propriétés dans un livre consacré à lapharmacologie. Déjà à cette époque, l'usage de cette drogue trouble lesmoralistes chinois. Le cannabis est considéré par plusieurs comme le
    "libérateur du péché" et par d'autres comme "celui qui apporte la joie".

    En Inde, les prêtres attribuent une origine divine au chanvre quiproviendrait de la métamorphose des poils du dos de Vichnou. Il désignecette plante sous les noms de Vajahia, source de bonheur et de succ³s, etde Anada qui produit la vie. En Perse et en Inde, on continue de consommerle haschich, considéré comme la source de toute volupté, sous le nom debhang.

    En Inde, la drogue est traditionnellement liée à la spiritualité. Gordon
    Wasson, mycologue américain, affirme que le Rig-Veda consacre au moins ledixi³me de ses mille psaumes au dieu/plante sôma. Il est évident quel'extase produite par ces expériences conduit loin des notions judéo -chrétiennes de culpabilité de l'homme devant Dieu. L'ivresse ainsi produiteserait intrins³quement liée à la métaphysique hindoue. C'est l'opinion de
    Hans Rookmaaker, qui écrit: "Le but que vise un intoxiqué ... est trèssimilaire à ceux des religions orientales. "C'est la recherche du néant.
    C'est aussi ce qu'affirme G. Andrews:

    La plupart des dieux étaient indulgents. Les sacrifices pour la culpabilitéet la reconnaissance, comme ceux qui étaient offerts par les anciens
    Hébreux, étaient presque inconnus dans le Veda. Néanmoins, la cérémoniereligieuse a dè avoir des éléments de crainte et d'émerveillement. Lesadorateurs, enivrés de sôma, avaient des visions merveilleuses des dieux;ils ressentaient des sensations étranges de puissance; ils pouvaienttoucher le ciel; ils devenaient immortels; ils étaient eux-mêmes comme desdieux.

    En Occident, on trouve également des témoignages confirmant l'usage desdrogues avec des motivations magico-religieuses. Dans la Gr³ce antique, desgens se livraient à un genre de "divination chresmologique" à l'aide deplantes/drogues, comme le pavot.

    Le déclin de l'Empire d'Occident s'est accompagné, chez les Romains, depratiques occultes apportées par les invasions barbares, dont "l'ingestionde breuvages qui troublaient les sens, ainsi que la composition de poisonssubtils ".

    Au Mexique, à l'époque des conquêtes espagnoles, un grand nombre deplantes, dont le peyotl, sont utilisées pour communiquer avec les dieux, enentrant en transes. Des pratiques semblables sont également répandues chezles Indiens d'Amérique du Nord, les Mazat³ques, par exemple, qui croientque leur drogue, le peyotl, est un don de Dieu.

    Dans le monde musulman, le qat est utilisé au Yémen par les religieux d³sle XIVe si³cle. Il leur permet de lutter contre le sommeil pendant leurslongues nuits de pri³re. Ce produit, qui ne suscite pas de perte decontrôle physique ou mental, a également la réputation d'augmenter lepouvoir de contemplation et de renforcer la communication avec Dieu. Selon
    Sheilagh Weir, les mystiques soufis de la doctrine shaféite croyaient quele qat facilite l'extase et le considéraient comme un don divin.

    En Europe, on trouve également le recours à la drogue avec le cas cél³brede l'épouse de l'astronome allemand J. Kepler, qui est mise à mort, durantles purges anti sorciers des années 1615 à 1629, pour avoir distribué desdrogues soporifiques et hallucinog³nes.

    A l'époque moderne, le po³te marquis Stanislas de Guaita (1860-1898), quis'est passionné pour la magie, s'est servi de cocaïne et de haschich parcequ'ils l'aidaient à quitter son corps physique et à explorer les myst³resde la conscience dans son corps astral.
    En bref, il est légitime de conclure que l'ingestion de certaines droguesest associée, depuis l'Antiquité, à des modifications de l'état deconscience des personnes et souvent assimilée à des expériences ditesreligieuses.

    Quelques définitions

    En Français, le terme "drogue" peut prendre différents sens. Au XIX³mesi³cle, il s'appliquait aux préparations faites par les apothicaires.
    Progressivement, ce mot a pris une connotation péjorative, désignant, paropposition aux médicaments, les substances dont la capacité à guérir estdouteuse ou qui sont susceptibles d'être utilisées dans la recherche deplaisir.
    Dans le langage courant actuel, la drogue est souvent associée aux seulsproduits illicites classés comme stupéfiants. Cette acception du terme estcelle des juristes, des policiers et des magistrats. Les médecinscliniciens classent, quant à eux, les substances en fonction des capacitésà induire une dépendance et à nuire à la santé mentale et physique despatients. Un spécialiste des produits toxiques différencie les produits enfonction de leur toxicité intrins³que, indépendamment des risques dedépendance et des conséquences de celles-ci sur la santé et la vie ensociété. L'ambiguïté de ce mot rend le débat difficile et il apparaîtnécessaire, au préalable, de le définir le plus précisément possible.
    Les définitions des dictionnaires actuels font référence au caract³retoxique des "drogues" ( "Substances toxiques, stupéfiants" selonle grand Robert) et à la dépendance qu'elles engendrent ( "Substancepsychotrope naturelle ou synthétique, qui conduit au désir de continuer deconsommer pour retrouver la sensation de bien être qu'elle procure "selonle Grand Larousse Universel.) On retrouve les mêmes éléments de définitiondans les ouvrages plus spécialisés. Le dictionnaire des drogues, destoxicomanies et de la dépendance définit la drogue comme une "substancepsychoactive prêtant à une consommation abusive et pouvant entraîner desmanifestations de dépendance ". Selon l'ouvrage de référence d'Inaba et de
    Cohen sur les excitants, calmants et hallucinog³nes, peut être considérécomme une drogue "toute substance qui entraîne des distorsions defonctionnement du syst³me nerveux central ".
    Cet effort de clarification conduit donc à deux acceptions de ce mot. Lapremi³re est très large, de type toxicologique, et correspond à la derni³redéfinition citée. Un grand nombre de médicaments se trouveraient alorsinclus parmi les drogues. La seconde, plus restreinte, est fondée sur lanotion de dépendance, terme lui-même défini par la communauté scientifiqueinternationale. Nous retiendrons la définition suivante: une drogue est unproduit naturel ou synthétique, dont l'usage peut être légal ou non,consommé en vue de modifier l 'état de conscience et ayant un potentield'usage nocif, d'abus ou de dépendance. Cette définition inclut: lesstupéfiants, les substances psychotropes, l'alcool, le tabac, les colles etsolvants, les champignons hallucinog³nes et les substances de synth³se nonencore classées. Elle exclut les substances vitales (eau, air), le Café, lechocolat, les médicaments psychoactifs non utilisés pour modifier les'étatsde conscience. S'appuyant sur cette définition, et par convention, le terme
    "drogues" au pluriel (ou "produits psychoactifs") couvre l'ensemble desproduits pris en compte dans ce livret; il comprend les sous-ensemblessuivants: l'alcool, le tabac, les médicaments psychoactifs et les droguesillicites. Les médicaments psychoactifs sont classés selon quatrecatégories: les hypnotiques, les neuroleptiques, les anxiolytiques et lesantidépresseurs. Les drogues illicites comprennent les produits stupéfiantset certains produits non classés comme stupéfiants détournés et de leurusage normal (colle, solvants, champignons hallucinog³nes, substances desynth³se, médicaments détournés ...).

    Les comportements d'usage

    On distingue trois catégories de comportements: l'usage, l'usage nocif, ladépendance. Ces distinctions sont communes au milieu scientifiqueinternational. Elles reposent sur les définitions de l'Organisationmondiale de la santé et de l'Association américaine de psychiatrie.
    L'usage est entendu comme une consommation qui n'entraîne pas de dommages.
    Cette consommation peut varier dans son intensité et peut être qualifiéed'expérimentale, d'occasionnelle ou de réguli³re. L'usage nocif (ou abus)est entendu comme une consommation qui implique, ou peut impliquer, desdommages. Ces derniers peuvent être de nature sanitaire (somatique oupsychique), sociale (incapacité de remplir des obligations: au travail, àl'école, en famille, etc.) ou judiciaire. Ils peuvent être causés parl'usager à lui-même ou à un tiers.
    La dépendance est entendue comme un comportement psychopathologiqueprésentant des caractéristiques biologiques, psychologiques et sociales.
    Les principaux crit³res contribuant à sa définition sont: le désircompulsif de produit, la difficulté du contrôle de la consommation, laprise de produit pour éviter le syndrome de sevrage, le besoin d'augmenterles doses pour atteindre le même effet, la place centrale prise par leproduit dans la vie du consommateur.
    Ces définitions internationales, élaborées dans une perspective clinique,posent probl³me sur certains plans. Ainsi, certains usages dangereux maisponctuels ne sont pas pris en compte sous le concept d'abus. De la mêmedéfinition de la dépendance peut être largement discutée. De plus, cesconcepts sont difficilement pris en compte par la statistique. Dans celivret, les concepts d'usage nocif, d'abus et de dépendance serontappréhendés de mani³re globale sous le terme empirique "d'usage à probl³me"venant s'inscrire en complément du terme "usage" entendu comme n'entraînantpas de dommages graves ni répétés. "L'usage à probl³me" est défini commeune consommation qui peut induire un recours aux soins et/ou caractérisépar sa visibilité aupr³s des institutions chargées d'appliquer la loi.
    Les termes usage/usager et consommation/consommateur seront doncemployés non seulement pour couvrir les trois catégories de comportementprécédemment décrites, mais également les comportements de consommation del'ensemble des produits psychoactifs et les populations correspondantes.
    Les termes toxicomanie/toxicomane seront utilisés selon leur acceptionordinaire, liée au phénom³ne de dépendance aux drogues illicites.

    ***

    Pourquoi se drogue-t-on?

    Il est bien difficile de déceler une cause spécifique de l'usage dedrogues. L'usage de drogues se retrouve dans toutes les époques, toutes lescultures, tous les milieux sociaux. L'usage pose souvent peu de probl³meslorsqu'il s'int³gre dans les m? urs traditionnelles d'une société. Lafeuille de coca est ainsi mâchée depuis des si³cles par les populationsandines, sans exc³s et sans dommages particuliers. Au contraire,l'introduction de l'alcool par les européens chez les peuples autochtonesaméricains a provoqué d'immenses dégâts et contribué à la décadence deleurs civilisations. Les causes de l'usage traditionnel des psychotropessont peut-être à rechercher du côté des origines des religions, du besoinde transcender le réel, etc ...
    Lorsque l'usage des psychotropes ne s'int³gre plus dans les traditionsd'une société les causes diff³rent sans doute. On choisit alorsindividuellement de se droguer. Pourquoi? Pour voir, pour essayer, parcequ'on en entend parler; parce que des amis ont essayé et qu'on souhaite,comme eux, se "déniaiser". On désire souvent être une personnalitéexceptionnelle, attrayant, différente, et particuli³rement dans lessociétés modernes où l'individu doit se trouver seul une position propre.
    Et puis on goète aux drogues parce qu'on se sent mal, pour s'évader de laréalité, pour oublier son mal-être. A force de s'évader, hélas, on retrouvesouvent le réel avec très peu d'intérêt. On dit que la drogue est un pi³ge
    : Les psychotropes "capturent" sans doute à ce moment, et l'usager doitêtre extrêmement méfiant. On se drogue, enfin, parce qu'on est dépendant,physiquement ou psychologiquement, au produit: on est "toxicomane". Sansdrogue, on se sent extrêmement mal; et "l'évasion" recherchée aboutitconcr³tement à une existence totalement assujettie au produit.
    | Tout le monde est dépendant: le bébé à sa m³re, l'adulte à son | |
    | travail, par exemple. Mais la dépendance est plus ou moins supportable. | |
    | L'addiction à l'héroïne, par exemple, est très pesante; elle est | |
    | physique, psychologique, totale. Pourquoi est-on toxicomane? En | |
    | France, Sylvie Geismar-Wieviorka a cru reconnaître chez tous les | |
    | toxicomanes qu'elle a rencontré un meme besoin d'absolu, une quête de | |
    | liberté totale et de bonheur illimité. Les Grecs anciens avaient décrit | |
    | ce comportement par le mythe d'Icare: dans son envol vers le soleil, | |
    | Icare, l'utopiste, s'était brèlé les ailes. A la recherche du bonheur | |
    | absolu et de la liberté totale, les hommes n'ont souvent, comme Icare, | |
    | trouvé que déchéance et tyrannie. | |

    Le Cannabis

    De plus en plus répandu, l'usage du cannabis concerne aussi bien les jeunesque les moins jeunes. Banalisés, le joint est le 1er produit illiciteconsommé. Au point qu'on ne sait plus s'il est légal ou pas et quels ensont les dangers réels. Un point complet à l'usage des usagers, de leursproches et de ceux qui veulent en savoir plus.

    Le cannabis qu'est-ce que c'est, et à quoi ça ressemble?

    Le cannabis est une plante. Il se présente sous trois formes différentes:

    - l'herbe (marijuana): feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées. Se fume généralement mélangée à du tabac, roulée en cigarette souvent de forme conique (le stick, le joint, le pétard ...).

    - le haschich (shit): résine de la plante, obtenue en raclant les feuilles et en y ajoutant la poudre obtenue des plants séchés et secoués.

    Se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production. Se fume généralement mélangé à du tabac et plus rarement consommé sous forme de préparations culinaires.

    Le haschich peut être coupé avec d'autres substances plus ou moins toxiques comme le henné, le cirage, la paraffine ...

    - l'huile: préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d'une pipe. Son usage est actuellement peu répandu.

    Effets et dangers du cannabis
    Les usagers de tous âges consomment généralement pour le plaisir et ladétente. Les effets de la consommation de cannabis sont variables: lég³reeuphorie, accompagnée d'un sentiment d'apaisement et d'une envie spontanéede rire, lég³re somnolence. Des doses fortes entraînent rapidement desdifficultés à accomplir une tâche, perturbent la perception du temps, laperception visuelle et la mémoire immédiate, et provoquent une léthargie.
    Ces effets peuvent être dangereux si l'on conduit une voiture, si l'onutilise certaines machines sous l'effet de l'ivresse cannabique.

    Les principaux effets physiques du cannabis peuvent provoquer selon lapersonne, la quantité consommée et la composition du produit,l'augmentation du rythme du pouls (palpitations), la diminution de lasalivation (bouche s³che), le gonflement des vaisseaux sanguins (yeuxrouges), et parfois, la sensation de nausée.


    Les effets nocifs du cannabis sur la santé sont à certains égards moinsimportants que ceux d'autres substances psychoactives. L'appareilrespiratoire est exposé aux risques identiques à ceux du tabac (nicotine etgoudrons toxiques), et les risques sont amplifiés dans certaines conditionsd'inhalation (pipes à eau, "douilles ").

    Toutefois, certains effets, mal perçus de la population et desconsommateurs, ont déjà des conséquences importantes et marquentl'existence d'un usage nocif: difficultés de concentration, difficultésscolaires, préoccupations centrées sur l'obtention du produit, contactsavec des circuits illicites.
    Chez certaines personnes plus fragiles, le cannabis peut déclencher deshallucinations ou des modifications de perception et de prise de conscienced'eux-mêmes: dédoublement de la personnalité, sentiment de persécution.
    Ces effets peuvent se traduire par une forte anxiété. Un usage nocif decannabis peut favoriser des troubles psychiques.
    | Cannabis et dépendance | |
    | L'usage répété et l'abus de cannabis entraînent une dépendance | |
    | psychique moyenne à forte selon les individus. En revanche, les | |
    | experts s'accordent à dire que la dépendance physique est minime. | |
    | Toutefois, un usage régulier, souvent révélateur de probl³mes, | |
    | est préoccupant, surtout lorsqu'il s'agit de très jeunes usagers. | |

    Le cannabis est un produit illicite.
    Originaire des contreforts de l'Himalaya, le cannabis (ou chanvre indien)est utilisé par l'homme depuis des millénaires; d'où sa diffusion vers lecontinent indien puis vers l'Extrême-Orient, le Moyen-Orient puis l'Europe.
    Cultivé pour ses fibres destinées à la fabrication de cordages, de papierset de tissus, sa résine était utilisée autrefois en tant que spasmolytique,hypnotique et analgésique.
    Introduit en Europe au début du 19³ si³cle par les soldats de Bonaparte etpar des médecins anglais de retour des Indes, le cannabis fut utilisé enmédecine pour le traitement des migraines, de l'asthme et de l'épilepsie.
    Consommation: les chiffres d'une réalité française
    Un peu plus de 6 millions de personnes de 15 à 44 ans déclarent avoirconsommé du cannabis une fois dans leur vie, soit un homme sur trois et unefemme sur cinq.
    . 7,5% des adultes de 18 à 44 ans (1,8 millions de personnes) déclarent avoir consommé du cannabis au moins une fois dans l'année.
    . Entre 23 et 34% des jeunes de 15 à 19 ans (environ 1 million de personnes) déclarent consommer du cannabis au moins une fois dans l'année.
    . Environ 11% des jeunes de 15 à 19 ans (400 000 jeunes) déclarent consommer du cannabis au moins 10 fois au cours de l'année.
    . En 1997, 23% des personnes qui demandent du soin sont en difficulté avec le cannabis. L'âge moyen de ces usagers était de 25 ans.
    . Aucun déc³s lié à l'usage de cannabis n'a été recensé par la police jusqu'à maintenant. Néanmoins, depuis juin 1999, la loi prévoit la recherche de cannabis chez les conducteurs impliqués dans un accident mortel.
    . 73 000 usagers et usagers revendeurs de cannabis ont été interpellés en

    1998. Leur âge moyen était de 22 ans. Le nombre d'usagers de cannabis interpellés a fortement augmenté en quelques années et représente une part croissante de l'ensemble des interpellations pour usage de stupéfiants (85% en 1998).
    Un peu plus de 3 000 personnes ont été interpellées pour trafic de cannabisen 1998.
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    Tendance statistique: la consommation déclarée de cannabis est en hausse,en particulier chez les jeunes

    L'Ecstasy

    Pilule-performances, pilule-fêtes, potion magique? De plus en plus répandue dans le monde, l'ecstasy pour certains ne serait même pas une drogue. Ah bon? Le point sur une pilule chimique et dangereuse.

    L'ecstasy qu'est-ce que c'est, et à quoi ça ressemble?
    L'ecstasy appartient à la famille des amphétamines. Ce produit fait partied'une nouvelle Série de produits apparus avec l'évolution de la chimie:les drogues de synth³se. Elles sont fabriquées dans des laboratoiresclandestins par des chimistes qui tentent de créer des produits inédits enfaisant la synth³se de molécules dont l'action est beaucoup plus puissanteque celle des substances naturelles. L'apparition massive de l'ecstasy estliée à l'émergence du mouvement musical techno et l'organisation de raveparties.
    Depuis une dizaine d'années, on assiste en Europe à un développement de laconsommation d'ecstasy. En France, en 1996, 5% des jeunes hommes de 18 à 23ans vus dans les centres de sélection du service national déclaraient avoirdéjà pris de l'ecstasy et la proportion de jeunes adultes (principalementdes hommes, bien insérés socialement) en ayant consommé au moins une foispourrait atteindre 5%.
    | L'ecstasy se présente sous la forme de comprimés de couleurs et de |
    | formes variées ornées d'un motif. Son principe actif responsable des |
    | effets psychoactifs est la MDMA ( "3,4 méthyl³nedioxyméthamphétamine ").|< br>| |
    | Lorsqu'ils consomment de l'ecstasy, les usagers disent qu'ils gobent. |
    | Un comprimé d'ecstasy contient de quelques milligrammes à plus de 200 mg |
    | de MDMA. La composition d'un comprimé présenté comme étant de l'ecstasy |
    | est souvent incertaine: la molécule MDMA n'est pas toujours présente et |
    | peut être mélangée à d'autres substances: amphétamines, analgésiques |
    | (substance qui atténue ou supprime la douleur), hallucinog³nes, |
    | anabolisants. L'ecstasy peut également être coupé avec de la caféine, de |
    | l'amidon, des détergents, du savon ...! |

    Effets et dangers de l'ecstasy
    Les usagers d'ecstasy recherchent la sensation d'énergie, de performance etla suppression de leurs inhibitions (les blocages, les défenses et lesinterdictions tombent). A l'effet de plaisir et d'excitation s'ajoute unesensation de liberté dans les relations avec les autres. L'ecstasy provoquetout d'abord une lég³re anxiété, une augmentation de la tension artérielle,une accélération du rythme cardiaque et la contraction des muscles de lamâchoire; la peau devient moite, la bouche s³che. Suit une lég³reeuphorie, une sensation de bien-être et de plaisir. Elle s'accompagne d'unerelaxation, d'une exacerbation des sens et d'une impression de comprendreet d'accepter les autres.
    L'usage de l'ecstasy provoque une déshydratation de l'organisme. Laconsommation réguli³re d'eau est nécessaire, surtout si le consommateur setrouve dans une ambiance surchauffée et fait un effort physique important.
    Cette substance devient plus dangereuse si elle est consommée simultanémentavec d'autres substances psychoactives (alcool, médicaments). Le risque decomplication semble augmenter avec la dose "gobée", la composition duproduit et la vulnérabilité de l'usager. Les personnes qui suivent untraitement médical s'exposent à des effets dangereux par les interactionsmédicamenteuses qui peuvent se produire, notamment avec certainsmédicaments anti-VIH, l'aspirine et certains antidépresseurs.
    La consommation d'ecstasy est particuli³rement dangereuse pour lespersonnes qui souffrent de troubles du rythme cardiaque, d'asthme,d'épilepsie, de probl³mes rénaux, de diab³te, d'asthénie (fatigue) et deprobl³mes psychologiques.
    Il arrive que l'usager ressente, trois ou quatre jours apr³s la prise, despassages à vide qui peuvent provoquer des états d'anxiété ou de dépressionnécessitant une consultation médicale.
    Une consommation réguli³re et fréquente am³ne certains à maigrir ets'affaiblir; l'humeur devient instable, entraînant parfois descomportements agressifs. Pour quelques-uns, cette consommation peut révélerou entraîner des troubles psychiques sév³res et durables.
    Les dommages de l'ecstasy sur le cerveau sont encore mal connus; lestravaux scientifiques établissent une possible dégénérescence des cellules
    ; Elle pourrait être irréversible et entraîner à terme des maladiesdégénératives comme la maladie de Parkinson ou des troubles cognitifsresponsables d'une dépression.
    Ecstasy et dépendance
    Chez certains usagers, l'ecstasy peut provoquer une dépendance psychique.
    Pour ce qui concerne la dépendance physique, les appréciations varientselon les experts.
    L'ecstasy est un produit illicite.


    La MDMA a été synthétisée par les laboratoires Merck en 1912 qui avaientengagé des recherches dans un but militaire: il s'agissait depotentialiser certains effets des amphétamines (effets coupe-faim et contrele sommeil). L'ecstasy n'a jamais obtenu d'autorisation de mise sur lemarché. On a ponctuellement utilisé la MDMA en psychiatrie dans les années
    1970 en Californie. Cette pratique a été rapidement interrompue au vu desdommages qu'elle causait. A partir des années 70 aux Etats Unis et plusrécemment en Europe, la MDMA est utilisée à des fins récréatives, lors desoirées et de raves parties. L'usage d'ecstasy est en constanteprogression.

    le LSD
    Autre produit de synth³se, le LSD 25 ou diéthylamide de l'acide lysergiqueest obtenu à partir de l'ergot de seigle. Il se présente sous la forme d'unbuvard (papier imbibé), d'une "micropointe" (ressemblant à un bout demine de crayon) ou sous forme liquide. Un "trip" contient en 50 et 400microgrammes, voire plus, de LSD 25.

    Le LSD est un hallucinog³ne puissant. Il entraîne des modificationssensorielles intenses, provoque des hallucinations, des fou riresincontrôlables, des délires. Ces effets, mentalement très puissants, sonttrès variables selon les individus.
    Un "trip" dure entre 5 et 12 heures, parfois plus longtemps.

    La redescente peut être très désagréable; l'usager peut être dans un étatconfusionnel pouvant s'accompagner d'angoisses, de crises de panique, deparanoïa, de phobies, de bouffées délirantes. L'usage de LSD peut générerdes accidents psychiatriques graves et durables.

    le LSD est un produit illicite

    Les Amphétamines
    L'amphétamine ou speed (ou ice ou cristal) est un psycho-stimulantpuissant, un hallucinog³ne et un coupe-faim. Il se présente sous forme decachets à gober ou de poudre à sniffer ou à gober dans du papier. Il esttrès souvent coupé avec d'autres produits.

    L'amphétamine est souvent consommée en association avec de l'alcool oud'autres substances psychoactives comme l'ecstasy.

    Stimulant physique, il donne la sensation de supprimer la fatigue etl'illusion d'être invincible. Ses effets durent plusieurs heures.

    La consommation d'amphétamine peut entraîner une altération de l'étatgénéral par la dénutrition et par l'éveil prolongé conduisant à un étatd'épuisement, une grande nervosité, et, parfois, des troubles psychiques
    (psychose, paranoïa). On peut assister à l'apparition de probl³mes cutanésimportants (boutons, acné majeure).

    La descente peut être difficile, provoquer une crispation des mâchoires,des crises de tétanie, des crises d'angoisses, un état dépressif, etcomporter des risques suicidaires. Ce produit s'av³re très dangereux en casde dépression, de probl³mes cardio-vasculaires et d'épilepsie.
    L'amphétamine est un produit illicite.

    Consommation: les chiffres d'une réalité française

    . Moins de 1% des adultes de 18 à 75 ans, soit 290 000 adultes déclarent avoir pris de l'ecstasy dans leur vie.
    En 1996, 5% des jeunes hommes de 18 à 23 ans vus dans les centres desélection du service national déclaraient avoir déjà pris de l'ecstasy.
    De 0,5 à 1,5% des jeunes de 15 à 19 ans, soit entre 20 000 et 59 000jeunes, déclarent avoir consommé de l'ecstasy au cours de l'année.
    3% des lycéens parisiens l'ont expérimenté.
    L'ecstasy est cité comme produit à l'origine de la prise en charge dans lesstructures spécialisées en toxicomanie et les établissements sanitairesdans 2% des cas en 1997. L'âge moyen de ces usagers est de 23 ans.
    L'ecstasy est en cause dans un peu plus de 1% des interpellations pourusage et usage-revente (pr³s de 1 000 personnes) en 1998. L'âge moyen deces usagers interpellés est de 23 ans.
    199 personnes ont été interpellées pour trafic d'ecstasy en 1998.

    La cocaïne

    La drogue des riches, des jeunes gens pressés et des rock stars dit-on ...
    C'est peut-être toujours vrai, mais ce qui est sèr c'est que laconsommation augmente et que les usagers ne sont plus seulement ceux-là.

    La cocaïne qu'est-ce que c'est, et à quoi ça ressemble?


    | La cocaïne se présente sous la forme d'une fine poudre blanche. Elle est |
    | le résultat de la distillation des feuilles de cocaïer préalablement |
    | séchées. |
    | Elle est principalement prisée (la ligne de coke est "sniffée" à |
    | l'aide d'une paille); elle est également injectée par voie |
    | intraveineuse et fumée. |
    | La cocaïne est parfois frelatée, coupée ou mélangée à d'autres |
    | substances, ce qui accroît sa dangerosité et potentialise les effets et |
    | les interactions entre les produits. |

    Effets et dangers de la cocaïne
    L'usage de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment depuissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et àla fatigue. Ces effets vont laisser place ensuite à un état dépressif et àune anxiété que certains apaiseront par une prise d'héroïne ou demédicaments psychoactifs.

    La cocaïne provoque une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins.
    Insuffisamment irrigués, les tissus s'appauvrissent et, par conséquent, senécrosent. C'est souvent le cas de la cloison nasale avec des lésionsperforantes chez les usagers réguliers.
    La cocaïne provoque des troubles du rythme cardiaque. Ils peuvent être àl'origine d'accidents cardiaques, notamment chez des personnes fragiles et
    / Ou qui consomment de fortes quantités de tabac. D'autant que laconsommation de tabac, comme celle de l'alcool, est souvent augmentée lorsdes prises de cocaïne.
    Chez les personnes les plus fragiles, l'usage de cocaïne peut provoquer destroubles psychiques, une grande instabilité d'humeur, des déliresparanoïdes (notamment au bruit) ou des attaques de panique. En accroissantl'activité psychique, la cocaïne provoque des insomnies, des amnésies etdes phases d'excitation.

    Par ailleurs, les pailles utilisées pour "sniffer" peuvent transmettreles virus des hépatites A, B et C si elles sont partagées par plusieursusagers.

    Cocaïne et dépendance
    Excitant puissant, la cocaïne provoque une dépendance psychique importante.
    Une fois commencée, il est difficile d'arrêter une consommation aiguë decocaïne, tant la nécessité d'en reprendre est importante. D'autant qu'aucontraire de l'héroïne ou du cannabis, il n'y a pas d'apaisement possibleavec la consommation d'une autre substance.

    Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions. Cettesensation de "toute-puissance" entraînée par la cocaïne en fait unproduit qui risque d'engendrer des passages à l'acte.
    La cocaïne est un produit illicite.

    Originaire des Andes, le cocaïer est un arbrisseau cultivé en Amérique du
    Sud, en Indonésie et dans l'Est africain. Dans les pays andins, lesfeuilles de coca sont consommées sous forme d'une chique que l'on mastquependant quelques heures. La muqueuse buccale, puis l '? Sophage et l'estomacsont anesthésiés: l'usager ne ressent alors plus la faim. Certains ont vuégalement dans cet usage une mani³re de se protéger du froid des altitudes.

    Dans les sociétés précolombiennes, la coca servait de plante médicinale, dedrogue stimulante, d'objet rituel et de taxe d'imposition. Au début du 16³si³cle, les conquérants espagnols donn³rent ce stimulant aux indig³nesqu'ils exploitaient dans les mines et qui leur permettait de mieuxsupporter leurs dures conditions de travail.

    En 1865, un chimiste autrichien élucide la formule brute de la cocaïne;dix ans plus tard, des dérivés de la cocaïne sont utilisés pour lesanesthésies locales. D³s 1880 aux Etats-Unis, la cocaïne devient populaire.
    Elle est administrée comme tonique et comme désintoxiquant de l'alcool,l'opium et la morphine.

    Depuis les années 30, la consommation de cocaïne s'est progressivementrépandue notamment sous l'impulsion des cartels sud-américains quicherchent à écouler une production importante.

    Consommation: les chiffres d'une réalité française

    . Pr³s de 2% des adultes de 18 à 44 ans (environ 450 000 personnes) déclarent avoir consommé au moins une fois dans leur vie de la cocaïne. Cependant, il est vraisemblable que les consommations de drogues illicites, et tout particuli³rement celles de substances comme la cocaïne, l'héroïne ou l'ecstasy, ne soient pas toujours déclarées dans les enquêtes en population générale.entre 0,8 et 1,9% des jeunes de 15 à 19 ans (soit entre 32 000 et 74 000personnes) déclarent consommer de la cocaïne au moins une fois dansl'année.
    La cocaïne apparaît comme produit à l'origine de la prise en charge dans
    13% des recours aux structures de soins en 1997, le plus souvent commeproduit associé. L'âge moyen des usagers de cocaïne pris en charge dans lesétablissements sanitaires et sociaux était de 29 ans en 1997.
    Neuf cas de déc³s par surdose liés à l'usage de cocaïne ont été recenséspar les services de police en 1998.
    3 180 personnes ont été interpellées pour usage ou usage-revente de cocaïneen 1998, ce qui représente 3,7% de l'ensemble des interpellations pourusage de stupéfiants. Le nombre de ces interpellations est en augmentation.
    Les usagers de cocaïne interpellés avaient en moyenne 29 ans.
    Pr³s de 1 000 personnes ont été interpellées en 1998 pour trafic decocaïne.

    Tendance statistique: la consommation de cocaïne est en augmentation. Ellen'est plus limitée à certains milieux aisés dans lesquels elle paraissaitcantonnée.

    | |
    | CRACK |
    | Un dérivé de la cocaïne: le crack |
    | Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et |
    | d'ammoniaque qui se présente sous la forme de petits cailloux. L'usager |
    | en inhale la fumée apr³s les avoir chauffés. (Cette opération provoque |
    | des craquements, ce qui lui a donné son nom.) |
    | Le mode de consommation du crack provoque des effets plus intenses que |
    | ceux de la cocaïne: le produit arrive plus rapidement au cerveau, mais |
    | la durée de son effet est plus br³ve. |

    L'usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entraînerdes comportements violents, des épisodes paranoïdes ou encore des étatssuicidaires. Parmi les conséquences physiques de l'usage régulier de crack,on peut noter un effet rapide sur le cerveau, de graves altérations desvoies respiratoires ainsi que des arrêts cardiaques ou respiratoirespouvant provoquer la mort. La consommation réguli³re de crack entraînerapidement une forte dépendance physique et psychique. Les usagers, mêmeapr³s avoir cessé d'en consommer, restent souvent soumis à des altérationsde l'humeur et connaissent pendant plusieurs mois une certaine dépendanceet des épisodes de rechute éventuels.

    L'Héroïne

    Tout savoir sur une substance dont le nom fait déjà peur. Pourquoi?

    L'héroïne qu'est-ce que c'est, et à quoi ça ressemble?

    | |
    | |
    | L'héroïne est un opiacé puissant, obtenu à partir de la morphine. Les |
    | opiacés sont des substances naturelles contenues dans le latex (opium) |
    | recueilli sur une plante, le pavot. L'héroïne se présente sous la forme |
    | d'une poudre. Elle est la plupart du temps injectée en intraveineuse, |
    | apr³s dilution et un chauffage du produit. (Les pratiques d'injection |
    | semblent en baisse.) L'héroïne est aussi sniffée et fumée. |


    L'injection entraîne des risques d'infection (notamment par les virus dusida et des hépatites) si l'usager ne se sert pas d'un matériel d'injectionstérile et à usage unique. Depuis la mise en vente libre des seringues en
    1987 et des kits de prévention, la contamination par le VIH a baissé demani³re très significative. Diverses études montrent que les partages deseringues et les nouvelles contaminations VIH ont fortement diminué chezles usagers de drogues par voie intraveineuse.


    En effet, en 1995, les toxicomanes représentaient le deuxi³me groupe leplus touché avec 23,7% des cas de sida cumulés. On constate une diminutionimportante d³s 1996. Malgré ces progr³s, aujourd'hui plus d'un usager dedrogue par voie intraveineuse cinq demeure infecté par le VIH. Le nombre depersonnes contaminées par le virus de l'hépatite C reste importantpuisqu'il représente 60 à 80% des usagers de drogue par voieintraveineuse.

    Effets et dangers de l'héroïne
    L'héroïne provoque l'apaisement, l'euphorie et l'extase. Elle agit commeanxiolytique puissant et comme antidépresseur. Les effets recherchéspeuvent traduire un mal-être psychique, une souffrance, un besoin d'oubli.
    L'effet immédiat de l'héroïne est de type "orgasmique". C'est le "flash
    ". Il est suivi d'une sensation d'euphorie puis de somnolence, accompagnéeparfois de nausées, de vertiges, et d'un ralentissement du rythmecardiaque.

    En cas d'usage répété, le plaisir intense des premi³res consommations nedure en général que quelques semaines. Cette phase peut être suivie d'unbesoin d'augmenter la quantité du produit et la fréquence des prises. Laplace accordée à cette consommation est telle qu'elle modifie la viequotidienne de l'usager. Des troubles divers apparaissent dont l'anorexieet l'insomnie. La dépendance s'installe rapidement dans la majorité descas. L'héroïnomane oscille entre des phases "euphoriques" (lorsqu'il estsous l'effet de l'héroïne) et des phases de manque où il apparaît anxieux,agité.
    La dépendance à l'héroïne entraîne des risques sociaux importants. Elleenclenche un processus de marginalisation chez certains usagers.
    L'héroïne est un produit illicite.

    Soins et traitements de substitution
    A défaut de pouvoir parvenir à l'abstinence, l'héroïnomane peut bénéficierde soins (sevrage, suivi psycho-social) et d'un traitement de substitution.
    Celui-ci a pour objectif de stabiliser la dépendance de mani³re médicale etlégale. Ces traitements à la Méthadone ou au Subutex sont administrés parvoie buccale. Ils sont prescrits soit dans les centres de soins spécialisésaux toxicomanes, soit en médecine de ville.
    Le bilan des programmes de substitution montre une amélioration notable del'état de santé des personnes ainsi que de leur stabilisation sociale et deleur insertion professionnelle. Parall³lement, entre 1994 et 1998, lenombre de surdoses mortelles a fortement diminué, passant de 564 à 143,dont 92 à l'héroïne (les autres déc³s étant liés aux polyconsommations).
    En 1888, un chimiste allemand préconise d'employer l'héroïne synthétiséepour soigner la tuberculose. Médication "héroïque", elle est considéréecomme susceptible de se substituer à la morphine dans le traitement desdouleurs et de la toux. Rapidement, son utilisation est abusive.

    En 1923, la Société des Nations déclare le produit dangereux et de faibleintérêt thérapeutique. En 1924, l'utilisation non médicale de l'héroïne estprohibée aux Etats-Unis; elle y sera totalement interdite en 1956 et en
    1963 en France. Certains pays continuent à l'utiliser dans les pratiquesmédicales. Son utilisation légale est variable selon les pays. Saprescription est prohibée en France; elle est expérimentée dans certainspays, notamment la Suisse et l'Australie, dans le cadre d'une politique deréduction des risques.

    Consommation: les chiffres d'une réalité française

    . 0,5% des adultes de 18 à 44 ans (160 000 personnes) déclarent avoir consommé de l'héroïne dans leur vie, cette consommation étant sans doute sous-déclarée.
    Des méthodes de calcul, utilisant des indicateurs indirects de laconsommation conduisent à une estimation du nombre de consommateursréguliers (usage nocif et/ou dépendance) situé entre 140 000 et 170 000personnes.
    Les trois quarts des usagers de drogues ayant recours aux structuresspécialisées en toxicomanie et aux établissements sanitaires sont desconsommateurs d'héroïne. L'âge moyen de ces usagers est de 30 ans.
    92 déc³s par surdose à l'héroïne ont été enregistrés par les services depolice en 1998. L'héroïne est le produit en cause dans pr³s de 9% desinterpellations pour usage et usage revente (7 500 personnes) en 1998. Lenombre de ces interpellations est en forte diminution depuis quelquesannées (plus de 17 000 interpellations en 1994). L'âge moyen des usagersd'héroïne interpellés était de 28 ans.
    1 350 personnes ont été interpellées pour trafic d'héroïne en 1998, chiffreégalement en diminution depuis 1996.
    Il ya aujourd'hui environ 60 000 personnes sous traitement desubstitution.
    Tendance statistique: la consommation d'héroïne est en diminution.

    Adolescence et expériences
    Premi³re cigarette, premi³re ivresse, premier amour, premi³re relationsexuelle: l'adolescence est le temps des premi³res expériences. Ces essaispassent par des exc³s, qu'ils soient "bruyants" (attitudes provocatrices)ou "silencieux" (repli sur soi). Ces manifestations ne signifient pas àpriori que l'adolescent est en difficulté.

    Pendant cette période d'hésitations (entre recherche d'autonomie oumaintien de la dépendance vis-à-vis des parents), compliquée à vivre pourl'adolescent comme pour son entourage, il s'agit pour les parents demaintenir et de défendre les valeurs qui leur semblent importantes, tout endosant leurs interventions et l'affirmation de leur autorité.
    S'il est indispensable de marquer les limites et de mettre en garde unadolescent contre les dangers qu'il peut courir, il est tout aussinécessaire de le valoriser, de l'encourager, et de favoriser ses contactsavec l'extérieur. Aider un adolescent à trouver ses forces personnelles estaussi essentiel pour lui que de connaître les limites posées par lesadultes et particuli³rement s'il manifeste une attitude de repli et qu'iléprouve un besoin important de confiance et d'estime de lui-même.

    Est-ce que c'est la curiosité des jeunes qui les am³nent à latoxicomanie? La curiosité peut donner l'envie "essayer pour voir"; mais uneseule consommation ne signifie pas "s'accrocher". D³s le plus jeune âge, lacuriosité, c'est surtout l'envie et le besoin de découvrir, de grandir, dese développer, d'apprendre. Cela n'a alors rien de négatif!
    Cependant, si une seule prise de drogue ne veut pas dire être toxicomane,cela ne donne pas carte blanche pour essayer! Toute consommation de droguecomporte un risque! Les jeunes qui n'arrivent pas à assumer les exigencesde la vie actuelle, qui souffrent de multiples probl³mes et qui manquent desoutien de la part des adultes et de l'entourage risquent, plus que lesautres, d'utiliser les drogues et en devenir dépendants.
    L'usage de la drogue est fortement lié aux difficultés des jeunes dans leurvie familiale ou sosiale.
    Mais il ne faut jamais dire que c'est la faute des parents si un jour leurenfant devient dépendant. Cette affirmation n'est pas acceptable!
    Les effets, les risques et les dangers des drogues (substancespsychoactives) varient suivant les produits et l'usage que l'on en fait.
    Les raisons pour lesquelles chacun peut etre amené à en consommer diff³rentselon chaque individu, son histoire, son état de santé, son environnementfamilial et social.
    Les toxicomanes ont souvent une vie de famille pauvre: un sur deux a desparents séparés; 17% ont perdu leur p³re, 7% leur m³re. Beaucoup ont enoutre des difficultés scolaires ou proressionnelles; à 18 ans, 16%seulement sont encore scolarisés (contre 75% dans l'ensemble de lapopulation) et plus de la moitié sont chomeurs ou sans activités. Ils setournent alors vers les paradis artificiels, sans savoir qu'il leur ouvrentles portes de l'enfer.
    Il est significatif que l'image que les jeunes drogués ont d'eux-memesest beaucup moins favorable que celle des non-drogués. Des enquetesmontrent que les premiers se jugent plus pessimistes, tristes, inquiets,énervés, fantaisistes, paresseux, dépensiers, mal organisés, sans ambition,mal dans leur peau. Meme ceux qui ne consomment que des drogues "licites"
    (alcool, tabac, médicaments psychotropes) sont plus nombreux à avoir lecafard que ceux qui n'en utilisent pas (55% contre 21%). Ils sont meme 13%à avoir des idées de suicides, contre 3% des non-consommateurs. Il n'y apas de drogués heureux.
    On dit souvent: "Ces jeunes ont tellement de probl³mes; ce n'est pasétonnant qu'ils se droguent ". Mais quand meme si toutes les personnes quiont des difficultés se droguaient, le monde entier serait toxicomane! Laplupart des adultes et des adolescents savent bien que les drogues ne vontpas les aider à résoudre leurs probl³mes. Un jeune qui a appris à affronterses probl³mes, au besoin avec le soutien de son entourage, parents ou amis,ne cherchera pas à utiliser les drogues pour fuir. Les situations quiparaissent lourdes, sans issue, seront vécues comme un défi à dépasser etnon comme une menace insurmontable.

    Chaque personne instaure une relation unique à l'autre, développe desstratégies pour éprouver du plaisir ou pour ne pas souffrir. Laconsommation des substances psychoactives occupe une place dans cesstratégies. Aucune recette n'existe donc pour éviter qu'un individu, et enparticulier une personne jeune, ne fasse usage de substances psychoactives.

    L'adolescence est l'âge de tous les possibles, des expériences et desrencontres. Ce qui peut être vécu dans un moment particulier, peut ne pasprendre un caract³re définitif, rien ne sert de dramatiser un essai, uneerreur. Dans une période de crise, il s'agira pour l'adulte de trouver lebon moment pour se faire entendre, et adopter une attitude appropriée.

    S'il n'y parvient pas, il peut rechercher l'appui de personnes compétentes.
    (voir encadré les lieux d'aide et de soins).
    Dire non à un jeune enfant qui s'apprête à faire quelque chose de dangereuxou d'interdit, dire non à un adolescent sans avoir peur d'exercer sonautorité, sont des attitudes éducatives importantes. Refuser ou fuir lesconflits ne résout pas les probl³mes.

    Les enquêtes récentes réalisées aupr³s des jeunes rév³lent que le dialogueparents - adolescents tient une place capitale dans le comportementtabagique des jeunes: les adolescents déclarant avoir une communicationfacile avec leurs parents sont plutôt moins nombreux à fumer (21,9%) alorsque ceux qui affirment qu'il est difficile de parler avec leurs parents dechoses qui les préoccupent vraiment sont 30,5% à fumer du tabacréguli³rement. Inciter l'adolescent à retarder le plus tard possiblel'expérimentation du tabac et de l'alcool, peut atténuer le risque d'uncomportement d'usage nocif ou de dépendance
    Tout comme un verre de vin ne fait pas l'alcoolique, une cigarette ne faitpas le tabagique, un adolescent qui fume occasionnellement du cannabisn'est pas un toxicomane! Cette consommation ne l'entraînera pas forcémentdans "l'escalade" vers des produits de plus en plus dangereux. Lesproches peuvent aider à cette prise de conscience en donnant desinformations de base claires, précises et exactes destinées à l'aider àévaluer ses vulnérabilités et ses points forts. Face à une offre deproduits et à l'influence de la consommation de l'entourage, il est alorsplus facile de faire des choix responsables.
    Pour certaines personnes, se faire aider momentanément paraît nécessaire.
    Il est possible de convaincre quelqu'un qui se sent mal apr³s uneconsommation d'ecstasy par exemple de consulter, de voir une personne deconfiance pour en parler et obtenir un soutien psychologique ou médical.
    Par ailleurs, les consommations abusives et les dépendances font partie leplus souvent d'un ensemble de symptômes: anorexie, boulimie, idées etconduites suicidaires, troubles du comportement ... Elles sont l'expression desouffrances, de difficultés passag³res ou plus profondes qu'il s'agit deprendre en compte au cas par cas.

    EN ENQUETE SUR LES CONDUITES DEVIANTES DES LYCEENS QUETE SUR LES CONDUITES
    DEVIANTES DES LYCEENS
    En 1997, parmi les lycéens (de 15 à 20 ans), 30% ont, durant l'année, prisdes médicaments contre la nervosité, l'angoisse, ou pour mieux dormir (dont
    10% plus ou moins réguli³rement). Les filles sont deux fois plus souventconcernées (41%) que les garçons (18%).
    10% des lycéens boivent réguli³rement des boissons alcoolisées et 63%occasionnellement; 48% se sont enivrés durant l'année (dont 17% plus decinq fois).
    L'ivresse est plus fréquente chez les garçons, en particulier pour lesétats répétés (la proportion de garçons qui se sont enivrés plus de 5 foisdurant l'année est triple que celle des filles: 27% et 9%). Les él³vesde lycées professionnels (LP) sont plus concernés par cette conduite queceux de lycées d'enseignement général et technologique (LEGT), et lesinternes plus souvent que les demi-pensionnaires et les externes (60% desinternes se sont enivrés durant l'année, 50% des demi-pensionnaires et 42
    % Des externes). Les él³ves à faibles résultats scolaires ont été plusnombreux en état d'ivresse durant l'année (66%) que ceux qui ont desrésultats moyens (49%) et ceux qui ont de bons résultats (45%).
    La recherche d'un état d'ivresse est une conduite qui touche une proportionde lycéens qui s'accroît jusqu'à 18 ans, et se stabilise à cet âge. 50%des él³ves fument: 34% réguli³rement (21%: moins de 10 cigarettes parjour, 13%: 10 cigarettes et plus par jour).
    Les él³ves de L.P. sont plus fréquemment fumeurs que ceux de LEGT, lespensionnaires plus que les deux autres catégories. L'on a d'autant plus derisques d'être fumeur que l'on a des résultats scolaires faibles. Laconsommation des fille ne se distingue pas de celle des garçons.
    La proportion de fumeurs, surtout de fumeurs réguliers, dans la populationdes lycéens, augmente avec l'âge et se stabilise à 18 ans.

    L'usage des diverses drogues touche les pourcentages ycéens suivants:


    | Dérivés du cannabis | 29,8% |
    | Produits à inhaler | 5,7% |
    | Amphétamines | 2,1% |
    | Cocaïne | 1,9% |
    | Héroïne | 1,7% |
    | Ecstasy - L.S.D. | 3,4% |
    | Autres (1) | 4,1% |

    66,5% des lycéens n'ont utilisé aucune drogue durant l'année,
    22,9% n'ont fait usage que de haschich, soit 68,4% de l'ensemble desconsommateurs de drogue,
    2% ont utilisé du haschich ainsi que d'autres drogues, soit 21,5% del'ensembleet 3,4% ont utilisé d'autres drogues sans haschich, soit 10,1% del'ensemble des usagers. soit un total de 33,5% de lycéens ayant consommé de la droguedurant l'année.

    Concernant la consommation de haschich, de marijuana (90% desconsommateurs de drogues), 67,8% des lycéens n'en ont jamais utilisédurant l'année; 9,4%: 1 ou 2 fois; 6,4%: de 3 à 9 fois, et 14,0%:
    10 fois et plus (2,3% non réponse).
    Les él³ves des deux fili³res se différencient peu quant à la consommationde drogues. Les garçons sont beaucoup plus concernés (41% d'entre eux ontfait usage de drogues durant l'année), que les filles (27%).
    L'on a d'autant plus de risques d'être consommateurs que l'on a desrésultats scolaires faibles: 28% des él³ves qui ont de bons résultatsscolaires, 32% de ceux qui ont des résultats moyens et 44% de ceux quiont des résultats faibles. Les internes sont plus souvent concernés parcette consommation (39% d'entre eux), que les demi-pensionnaires (36%) etles externes (30%).
    Le proportion d'usagers de drogues augmente jusqu'à dix-sept - dix-huitans, et se stabilise à cet âge. C'est parmi les él³ves les plus âgés (20ans et plus) que l'on trouve les taux les plus élevés de consommateurs dedrogues autres que les dérivés du cannabis. L'usage de l'ecstasy se répandréguli³rement avec l'âge, passant de 1,9% des 15 ans et moins, à 4,8% des
    18 ans et à 5,9% des 20 ans et plus (ensemble: 3,4%).
    Tabac, alcool, drogues illicites sont des consommations que l'on retrouvechez les mêmes individus. Ainsi 8% de ceux qui ne fument jamais ontconsommé du haschich durant l'année, 37% de ceux qui fumentoccasionnellement, 56%; de ceux qui fument réguli³rement moins de 10cigarettes par jour et 69% pour les plus gros fumeurs. 10% des lycéensqui ne se sont jamais enivrés durant l'année signalent qu'ils ont faitusage de haschich; cette consommation touche 73% de ceux qui se sontenivrés plus de cinq fois durant l'année.
    L'engagement des lycéens dans des conduites délictueuses est d'autant plusfréquemment rencontré que l'individu est consommateur de drogues. Ainsi,par exemple: 1,1% des él³ves qui n'ont jamais consommé du haschich ont eul'occasion de faire du racket; 5,2% de ceux qui ont pris 10 fois et plusde cette drogue; 2,6% des non consommateurs ont volé un él³ve, 14,5%pour les 10 fois et plus; 14,8% des non consommateurs se sont battus avecun autre él³ve, 27,1% pour les 10 fois et plus; 13,1% des nonconsommateurs ont insulté un adulte dans l'établissement, 36,8% pour les
    10 fois et plus; 14,5% des non consommateurs ont dégradé des matériels,des locaux, et 39% pour les 10 fois et plus.

    ***

    L'attitude des Français envers les toxicomannes et la toxicomanie
    Et maintenant je voudrais vous présenter un sondage publié le 17 décembre
    1998 dans "Le QUOTIDIEN DU MEDECIN".

    "La définition des toxicomanes"

    "Pour vous personnellement, Les toxicomanes sont avant tout ..."


    | | Ensemble% |
    | | |
    | Des malades qu'il faut soigner | 87 |
    | Des délinquants qu'il faut punir | 10 |
    | Ni l'un, ni l'autre (ré spontanée) | 2 |
    | NSP | 1 |

    ***

    "La distinction entre drogues douces et drogues dures"

    "Pour lutter contre la drogue, diriez-vous. .."


    | | Ensemble |
    | | |
    | |% |
    | Qu'il faut faire une différence entre les drogues douces et | 36 |
    | les drogues dures, car ce sont des drogues de | |
    | nature radicalement différentes | |
    | Qu'il ne faut pas faire de différence entre drogues douces et | 61 |
    | drogues dures, car la consommation de drogues douces conduit | |
    | souvent à celle de drogues dures | |
    | NSP | 3 |

    "Le jugement sur des mesures de lutte contre la drogue et la toxicomanie"

    "Pour chacune des mesures suivantes envisagées pour lutter aujourd'hui contre la drogue et la toxicomanie, dites-moi si vous y êtes plutôt favorable ou plutôt opposé? "

    | | Plutôt | Plutôt | NSP |
    | | | Opposé | |
    | | Favora |% |% |
    | | Ble | | |
    | |% | | |
    | Renforcer les actions polici³res contre les | 94 | 5 | 1 |
    | vendeurs de drogue | | | |
    | Obliger les toxicomanes à se soigner | 88 | 11 | 1 |
    | Développer les prescriptions médicales de produits | 72 | 24 | 4 |
    | de substitution à l'héroïne pour les toxicomanes | | | |
    | comme la méthadone | | | |
    | Autoriser l'usage thérapeutique du cannabis pour | 55 | 40 | 5 |
    | certains grands malades | | | |
    | Délivrer aux "grands drogués" de l'héroïne sous | 39 | 56 | 5 |
    | contrôle médical | | | |

    ***

    Une société sans drogue, ça n'existe pas


    "Nous savons aujourd'hui que meme si chaque substance a ses effets propresqu'il ne s'agit pas de nier, tous les produits psychoactifs, qu'il s'agissede drogues illicites, d'alcool, de tabac, ou de médicaments, agissent surle cerveau selon des modalités comparables.

    Nous savons également que les pratiques de consommation de ces produits ontprofondément évolué, ces derni³re années, notamment chez les jeunes:banalisation du cannabis expérimenté par un jeune sur trois, augmentationdes états d'ivresse répétés, maintien de la consommation de tabac à unniveau élevé, baisse relative de la consommation d'héroine, augmentation decelle de la cocaine, arrivée massive des drogues de synth³se, prise deconscience des pratiques de dopage, recours de plus en plus fréquent auxmédicaments psychotropes, polyconsommation associant produits licites etillicites, extreme fréquence de la dépendance à plusieurs produits.

    Nous savons enfin que les comportements de consommation et les contextesd'usage sont plus déterminants que les produits eux-memes pour apprécier ladangerosité d'une situation.

    C'est pour tenir compte de l'ensemble de ces éléments que le gouvernementFrançais vient d'adopter un nouveau plan triennal de lutte contre la drogueet de prévention des dépendances qui concerne aussi bien les droguesillicites, que le tabac, l'alcool et les médicaments psychotropes.

    Ce plan fait de l'information et de la communication en direction du grandpublic, un axe essentiel.

    En effet, alors que la politique de lutte contre la drogue fait l'objetdepuis plus de 20 ans, de débats passionnés, la faiblesse de l'informationmise à disposition du grand public a laissé la place à des messagesd'origines diverses, dispersés, partiels, parfois inexacts et souventcontradictoires.

    Cette situation a renforcé les malentendus, les inquiétudes, les peurs, etsurtout l'impression d'impuissance, de sorte que les attitudes face auxcomportements de consommation de substances psychoactives oscillent encoretrop souvent entre indifférence dommageable et dramatisation excessive.

    Il est vrai que, pendant longtemps, nous savions peu de choses. Et si,depuis quelques années, nous disposons de données épidémiologiques,pharmacologiques, neurobiologiques, sociologiques beaucoup plus nombreuseset fiables, elles ont été peu diffusées au delà du cercle étroit desspécialistes.

    Ce déficit d'information est d'autant plus genant que les données évoluenttrès vite. La mise en circulation réguli³re de nouveaux produits ou lescombinaisons inédites de substances impliquent une mise à jour permanente.


    Il n'y a pas de société sans drogues, il n'y en a jamais eu. Il n'y a pasde solution miracle, ni en France, ni dans aucun pays. Mais il y a beaucoupde réponses efficaces, et l'efficacité de ces réponses (de la prévention autraitement, à la réduction des risques, de la répression du trafic à celuide l'usage) est directement proportionnelle à la capacité de l'ensemble dela société (et non seulement des spécialistes) à affronter, comprendre etpartager les memes enjeux.

    Aujourd'hui la connaissance est une arme qui permet de prévenir et dediffuser une culture de la responsabilité à tous les étages de la société.

    La bibliographie


    > RICHARD (D.), SENON (JL.), Dictionnaire des drogues, des toxicomanies et des dépendances, Paris, Larousse, 1999, 433 p.
    > FRYDMAN (N.), MARTINEAU (H.), La drogue: où en sommes-nous? Bilan des connaissances en France en mati³re de drogues et de toxicomanies, Paris,

    1998, 417 p.
    > OFDT, Drogues et toxicomanies: Indicateurs et tendances - Edition 1996,

    Paris, 1997
    > OFDT, Drogues et toxicomanies: répertoire des sources statistiques,

    Paris, 1997
    > OGIEN (A.), MIGNON (P.), La demande sociale de drogues , DGLDT, La

    Documentation française, Paris, 1994.
    > EHRENBERG (A.), Penser la drogue penser les drogues, Editions Descartes,

    Paris, 1992
    > J. BERGERET, Les Toxicomanes parmi les autres, O. Jacob 1990
    > ROQUES (B.), La dangerosité des drogues: rapport au secrétariat d'état à la Santé, Paris, 1999

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